C’est avec la destination de l’îlot Mandin le second point qui fait consensus : il ne faut pas aggraver la dette de la commune. À 74 % les interviewés rejettent l’idée d’un endettement supplémentaire. Il faudra clairement que les choix de l’équipe municipale s’inscrivent dans cette orthodoxie budgétaire. Nous regrettons d’autant plus que la stratégie visant à négocier avec un promoteur de façon globale l’aménagement de l’îlot et la construction du parking n’ait été ni reprise ni apparemment même comprise.
La prudence dans le financement des aménagements à venir est un point qui oppose particulièrement deux catégories d’âge de la population. Ainsi les moins de 30 ans se distinguent du reste de l’échantillon par un moindre souci de la dette, même si cela peut sembler contradictoire vu qu’ils auront à en supporter la charge. Mais étant aujourd’hui dans des niveaux de revenu plutôt faibles, il est possible qu’ils ne soient pas imposés et échappent dès lors à la taxe d’habitation. Etant par ailleurs locataires ou hébergés chez leurs parents, ils ne sont pas non plus assujettis à la taxe foncière. Ils n’ont donc pas pour le moment de rapport concret à l’impôt ni à l’incidence de la dette sur ces derniers.
Toujours est-il qu’ils sont presque 50 % à penser que l’aménagement du centre du village représente « un investissement important pour l’avenir, les contraintes financières ne doivent pas être déterminantes dans les choix qui seront faits. » C’est dire aussi s’ils attendent beaucoup de cet aménagement.
Dernier point concernant la question de la dette, autant les jeunes y sont peu sensibles, autant les 30-50 ans se caractérisent à l’inverse par un refus encore plus net de la voir s’aggraver. Ils sont en effet 86 % de cette tranche d’âge à rejeter toute idée d’augmentation de la dette (contre 74 % pour l’échantillon global). Ceci confirme l’hypothèse faite plus haut de l’influence directe de la fiscalité sur la plus ou moins grande acceptation de l’endettement. Cette catégorie d’âge est sans doute celle qui est, de par son fort taux d’activité, le plus soumise à l’impôt.